Une pièce unique, restaurée avec finesse et respect
En premier lieu, il a fallu rétablir le couvercle coulissant, qui laisse apparaître le chronomètre derrière une vitre — les officiers de l’époque pouvaient ainsi lire l’heure sans ouvrir le coffret, car seul le capitaine du navire possédait la clef permettant d’ouvrir l’écrin et de remonter le chronomètre. La clef nécessaire à ce remontage se range normalement à l’intérieur du chronomètre, mais son support était cassé. Il a été refait à l’identique d’après les traces visibles à l’intérieur du boîtier et grâce à divers documents détaillant l’objet, de même que le compas d’ouverture, la clef de serrure et l’entrée de serrure. La feutrine qui avait été collée à l’intérieur du coffret a été retirée, et la colle a été grattée afin d’éviter l’usage de produits liquides. Enfin, la teinte qui recouvrait le boîtier a été enlevée et le coffret a retrouvé la couleur d’origine de son magnifique bois de noyer.
Grâce à cette restauration minutieuse et profondément respectueuse de l’objet et de sa valeur historique, la pièce se présente aujourd’hui telle qu’elle a été livrée par Monsieur Berthoud lui-même en 1782.
Après sa restauration, le chronomètre a rejoint la collection du musée L.U.CEUM, situé au sein de la manufacture Chopard.