Masque en bronze de la Méduse
D’après Henri Perlan (1597-1656), ce masque en bronze est la réplique exacte de celui qui ornait les portes de l’Hôtel de Ville de Paris au XVIIe siècle.
Description
Nous possédons un plâtre reproduisant à l’identique le modèle qu’avait sculpté Henri Perlan au XVIIe siècle. Grâce à un moulage de ce dernier, nous pouvons le réaliser ce masque en bronze avec une patine « médaille » ou « vert antique » (vert de gris). Nous pouvons aussi le dorer à la feuille.
Hauteur: 46 cm
Largeur: 30 cm
Profondeur: 11 cm
Histoire
En pleine Fronde, malgré la résistance des archers de la ville de Paris, les émeutiers rassemblés sur la place de Grève attaquent l’Hôtel de Ville et le réduisent en cendres. Nous sommes le 4 juillet 1652 et l’incendie ravage ce palais construit un siècle plus tôt par François Ier.
Pour remédier au désastre, une nouvelle porte est commandée l’année suivante au menuisier Guillaume Grouart, agrémentée de bronzes d’après le sculpteur Henri Perlan. Haut de près de 4 mètres, le morceau est monumental, à la mesure du symbole qu’il est censé incarner. La puissance du roi transparaît dans les masques hurlant à l’antique. Pis, le sculpteur a opté pour la Méduse, dont la fureur indomptable paralyse tous ses adversaires au combat.
Un siècle plus tard, à la Révolution, ces décors seront soigneusement pilonnés. Siège du pouvoir, Paris est de nouveau la proie des flammes lors des émeutes de la Communes, en mai 1871. L’Hôtel de Ville n’est pas épargné. Dès le lendemain de l’incendie, Théodore Vacquer se rend sur place avec son équipe pour sauver ce qui peut l’être. Vieux de 200 ans, le vantail gauche de la porte principale est miraculeusement épargné, ainsi que les bronzes de la partie droite. Cet unique vestige de l’Hôtel de Ville est aussitôt transporté au musée avant de disparaître sans explication. Sa trace ne sera retrouvée qu’un siècle plus tard, en 1995 à Ivry-sur-Seine, livré à la pluie et le vent.